Gestion de crise social media
Gestion de crise en influence et social media

Préserver la confiance quand tout peut basculer
Objectif du module gestion de crise en social media et influence :
Comprendre les mécanismes d’une crise digitale et savoir comment réagir — ou mieux, anticiper — lorsqu’un message, une campagne ou un acteur d’influence se retrouve exposé à une controverse, une erreur ou une mauvaise interprétation.
L’enjeu n’est plus seulement de “gérer” la crise, mais de protéger la réputation émotionnelle de la marque ou du projet.
1. Comprendre la nature d’une crise d’influence
Une crise sur les réseaux sociaux ou autour d’une marque d’influence n’est jamais seulement un problème de communication : c’est un désalignement perçu entre les valeurs affichées et les actions observées.
Typologies de crises les plus fréquentes :
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Crise d’incohérence : un message, une action ou un partenariat contredit les valeurs promues.
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Crise d’éthique : un comportement jugé injuste, offensant ou hypocrite.
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Crise de réputation : une rumeur, une attaque ou une récupération médiatique.
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Crise de saturation : une communication trop présente, jugée artificielle ou opportuniste.
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Crise de timing : un contenu mal perçu dans un contexte social tendu (actualité, drame collectif, etc.).
Dans tous les cas, la meilleure gestion de crise en social media et influence repose sur une prise de conscience rapide que la réaction du public repose sur un sentiment de trahison émotionnelle.
Les audiences ne se retournent pas contre une marque parce qu’elle a fait une erreur, mais parce qu’elles pensent qu’elle n’a pas respecté la relation de confiance.
2. Les trois lois de la gestion de crise en social media et influence
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Tout est public, instantanément.
Une réaction maladroite, un post supprimé ou une réponse défensive laissent des traces numériques. -
Le silence est interprété.
Ne pas parler, c’est déjà communiquer : le public y lit souvent un aveu ou une fuite. -
L’émotion domine la raison.
Les commentaires négatifs ne cherchent pas une explication technique, mais une réponse émotionnelle juste : reconnaissance, empathie, sincérité.
3. Les réflexes essentiels de la gestion de crise en social media et influence
Étape 1 – Identifier et qualifier la crise
Avant de réagir et de commencer à travailler la gestion de crise en social media et influence, il faut comprendre ce qui se joue :
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Quelle est la nature de la crise ? (erreur, désinformation, émotion collective…)
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Quelle est son ampleur ? (réseau isolé, médias, effet boule de neige…)
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Qui sont les acteurs clés ? (détracteurs, soutiens, observateurs neutres…)
Étape 2 – Créer une cellule de réaction coordonnée
Dès les premiers signaux, il faut réunir les personnes clés :
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un porte-parole capable de s’exprimer avec calme et clarté,
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un veilleur chargé de suivre les tendances, hashtags et réactions,
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un rédacteur / stratège pour formuler la réponse,
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et, si possible, un expert juridique ou communication de crise pour valider les messages sensibles.
Cette cellule doit être petite, réactive et cohérente : trop d’avis dispersent la réactivité.
Dans la gestion de crise en influence, l’objectif n’est pas d’aller vite, mais de répondre juste et humainement.
Étape 3 – Gestion de crise en social media et influence : Répondre avec discernement et sincérité
Les erreurs les plus fréquentes dans la gestion de crise en social media et influence sont la justification excessive ou la contre-attaque.
Les marques et influenceurs qui gèrent bien les crises appliquent trois principes :
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Reconnaître la situation : “Oui, nous avons vu vos réactions.”
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Exprimer de l’empathie : “Nous comprenons que cela ait pu choquer.”
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Donner du sens : “Voici notre intention initiale et ce que nous faisons pour rectifier.”
Même sans reconnaître de faute, on peut reconnaître l’émotion de l’autre.
C’est ce que les experts appellent la communication réparatrice : elle rétablit le lien de confiance avant même de résoudre le problème.
Étape 4 – Reprendre le contrôle du récit dans la gestion de crise en social media et influence
Une crise est avant tout une bataille narrative. Si vous laissez les autres raconter votre histoire, ils écriront la mauvaise version.
Pour reprendre la main dans la gestion de crise en influence :
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Publiez votre version claire et authentique des faits sur vos canaux principaux.
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Centralisez la communication : un seul message officiel, un seul ton, une seule source.
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Donnez à vos relais et soutiens les éléments de langage justes pour répandre la cohérence.
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Mettez en avant les valeurs et intentions plutôt que les détails techniques.
Étape 5 – Surveiller, ajuster et apprendre
Une fois la réponse publiée, la veille est essentielle :
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Observez la tonalité des nouveaux messages.
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Identifiez les signaux de décrue (l’attention diminue, les partages ralentissent).
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Notez les arguments qui restent émotionnellement actifs pour mieux y répondre par la suite.
Chaque crise doit être documentée : comment elle a émergé, comment elle a été perçue, ce qui a fonctionné ou non.
C’est cette analyse qui permet de renforcer la culture de prévention et de résilience.
4. Les piliers théoriques de gestion de crise en social media et influence
1. La théorie de la restauration d’image (Benoit, 1995)
Cinq stratégies principales peuvent être utilisées :
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Négation : réfuter les faits (rarement efficace en ligne).
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Évitement de responsabilité : expliquer sans nier.
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Réduction de l’offense : contextualiser ou relativiser.
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Correction : montrer les actions concrètes entreprises.
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Mortification : reconnaître la faute et demander pardon.
Sur les réseaux, les deux dernières sont les plus efficaces, car elles restaurent la confiance émotionnelle.
2. La théorie de l’amplification du risque (Kasperson, 1988)
Les réseaux sociaux amplifient une crise proportionnellement à :
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son potentiel émotionnel,
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sa visibilité,
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et son incohérence perçue avec les valeurs du public.
Autrement dit : plus une marque parle d’humain, plus l’erreur humaine choque.
3. Le principe de la résonance émotionnelle
Selon les neurosciences sociales, nous trouvons un élément de compréhension essentiel dans la gestion de crise en social media et influence. En effet, un cerveau en colère ou blessé cherche à se sentir compris avant d’être convaincu.
C’est pourquoi la réparation émotionnelle précède toujours la justification rationnelle.
5. La prévention : l’art de ne pas avoir à éteindre un feu
La vraie gestion de crise en social media et influence, c’est la prévention.
Quelques pratiques incontournables :
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Anticiper les sujets sensibles et rédiger des scénarios de réaction.
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Instaurer une charte d’expression claire avec les influenceurs et partenaires.
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Former les porte-parole aux réactions émotionnelles du public.
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Diversifier les canaux de communication pour ne pas dépendre d’une seule plateforme.
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Maintenir une cohérence entre les valeurs affichées et les actions concrètes.
Une marque cohérente et sincère est naturellement plus résiliente.
6. Étude de cas à débattre (proposition d’exercice)
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Exemple 1 : un influenceur bien-être est critiqué pour un partenariat jugé contraire à ses valeurs.
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Exemple 2 : une entreprise fait une campagne sur la santé mentale, mais ses salariés dénoncent une culture interne toxique.
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Exemple 3 : une vidéo virale déforme les propos d’un expert du programme.
Travail demandé dans cette mise en œuvre d’une gestion de crise en social media et influence:
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Identifier la nature de la crise.
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Imaginer la réponse officielle la plus juste (ton, message, timing).
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Proposer une mesure de réparation symbolique ou concrète.
Suivre la checklist pour ne rien manquer de la méthode : Checklist accessible ici
Dans la gestion de crise en social media et influence, la posture et les intentions feront toute la différence. Il est primordial et urgent d’obtenir des informations précises, justes et aidantes pour concevoir la meilleure stratégie servant la gestion de crise en social media et influence