Pôle 5 – Stratégie de contenu & storytelling : l’art de toucher, pas seulement de parler

Objectif du pôle

Ce pôle a pour ambition de transformer une stratégie d’influence en un langage vivant et inspirant, capable de créer du lien, d’émouvoir et d’inciter à l’action.
Le storytelling n’est pas un art de la manipulation, mais une manière d’honorer la vérité humaine, de donner du sens à un message et d’en amplifier la portée émotionnelle.

Dans ce pôle, vous apprendrez à :

Structurer une narration percutante autour d’un message fort.
Créer des contenus alignés entre émotion et raison.
Utiliser la psychologie de la perception pour capter et retenir l’attention.
Adapter votre ton à chaque canal sans perdre votre identité narrative.

Contexte du client

« Nous accompagnons les professionnels au bord de l’épuisement, qui veulent donner le meilleur d’eux-mêmes mais se sentent tiraillés entre performance et équilibre de vie.
Nous les aidons à retrouver un équilibre choisi entre vie professionnelle et personnelle, grâce à un accompagnement global alliant médecin, coach et négociateur pour agir à la fois sur le corps, les émotions et les enjeux professionnels. »

Étape 1 – Le storytelling stratégique : comprendre avant de créer

Avant toute production de contenu, il faut définir le récit central de la marque.
Chaque mot doit découler d’une intention claire : informer, inspirer, apaiser ou déclencher une action.

Les trois couches du storytelling :

Le récit rationnel : les faits. Qui sommes-nous ? Que faisons-nous ? Comment ?
Le récit émotionnel : le pourquoi. Ce qui nous touche, nous révolte, nous motive.
Le récit symbolique : le sens profond. La mission et la valeur humaine universelle que nous incarnons.

Exemple appliqué au client :

Rationnel : « Nous proposons un accompagnement global : médecin, coach, négociateur. »
Émotionnel : « Parce qu’on peut être performant sans s’épuiser. »
Symbolique : « Réconcilier performance et humanité. »

Une marque devient influente lorsque son discours résonne à ces trois niveaux simultanément.

Étape 2 – La structure du storytelling puissant (méthode HERO)

Inspirée du « Hero’s Journey » et adaptée au contexte professionnel, cette méthode aide à construire des récits captivants et inspirants.

Le Héros – Qui est le protagoniste de votre histoire ?
Exemple : un cadre, un manager, une DRH, un artisan ou un leader fatigué.
Le Défi – Quel est son problème concret ?
Il veut bien faire, mais il s’épuise.
Le Tournant – Quel événement déclenche la prise de conscience ?
Un arrêt maladie, un conflit, un découragement.
Le Guide – Qui l’aide à voir autrement ?
L’équipe du programme : coach, médecin, négociateur.
La Transformation – Que découvre-t-il sur lui-même ?
Que ralentir, c’est aussi avancer.
Le Nouveau Monde – Comment vit-il désormais ?
Il respire, il performe mieux, il inspire son entourage.

Chaque campagne d’influence efficace est une succession de récits de transformation humaine.

Étape 3 – Créer des contenus émotionnellement intelligents

Un contenu d’influence active trois dimensions complémentaires :

Le cerveau rationnel : logique, argumentation, preuves.
Le cerveau émotionnel : histoires, images, ressentis.
Le cerveau instinctif : rythme, mots qui déclenchent, intensité visuelle.

Trois angles à équilibrer dans votre stratégie :

1. Informatif
But : crédibiliser l’expertise.
Exemple : “Les signaux silencieux de l’épuisement.”

2. Émotionnel
But : créer la résonance.
Exemple : “Ce jour où j’ai compris que ralentir n’était pas faiblir.”

3. Transformateur
But : inspirer à passer à l’action.
Exemple : “Trois micro-changements pour reprendre le pouvoir sur sa pression intérieure.”

Un bon storytelling ne parle pas de vous : il fait ressentir quelque chose à l’autre.

Étape 4 – Adapter le storytelling à chaque canal

Chaque canal d’expression exige un ton et un format spécifiques, sans jamais trahir l’essence du message.

LinkedIn : storytelling d’impact professionnel – post narratif ou thread structuré.
Ton : authentique, inspirant, précis.

Instagram : storytelling visuel et émotionnel – reels, carrousels, citations illustrées.
Ton : chaleureux, incarné, empathique.

YouTube / Podcast : storytelling immersif – témoignages, interviews, mini-documentaires.
Ton : sincère, intime, inspirant.

Site web : storytelling de marque – pages “Notre mission” ou “Pourquoi nous existons”.
Ton : clair, cohérent, porteur de sens.

Conférence / Webinaire : storytelling vivant – récits, métaphores, anecdotes.
Ton : engagé, sincère, rythmé.

Votre rôle : créer une continuité émotionnelle entre ces canaux. Le ton peut varier, mais l’âme du message doit rester la même.

Étape 5 – Méthode pas à pas pour créer un contenu d’influence

Choisir le bon angle
Quelle émotion souhaitez-vous susciter ? Inspiration, apaisement, confiance, fierté ?
Que doit comprendre, ressentir ou faire la cible ensuite ?
Rédiger la trame émotionnelle
- Début : la tension, le problème (captation immédiate).
- Milieu : la révélation, l’enseignement.
- Fin : la transformation, l’appel à l’action.
Ajouter la voix humaine
Évitez le ton institutionnel.
Parlez comme à un ami : sincèrement, sans jargon.
Vérifier les trois connexions émotionnelles (Jordan Belfort)
- Confiance dans le programme.
- Confiance dans la marque.
- Confiance dans les personnes.
Tester votre contenu
Demandez-vous :
- Est-ce que je le lirais ou le regarderais jusqu’au bout ?
- Est-ce que j’ai ressenti quelque chose ?
- Est-ce qu’il m’a donné envie d’agir ?

Un bon contenu, c’est une émotion qui devient mémoire.

Étape 6 – Exercice pratique à produire

Rendu attendu :

Un storytelling principal autour du programme (rédigé ou scénarisé).
Trois déclinaisons adaptées à trois canaux (ex. : LinkedIn, Instagram, vidéo).
Un schéma narratif avec tension, révélation et transformation.
Une analyse : “Pourquoi cette histoire va toucher notre audience.”

Oral de restitution : 8 à 10 minutes.

Conseils de pro

Ne cherchez pas la perfection, cherchez la sincérité.
Les silences racontent autant que les mots.
Le storytelling le plus fort est celui qui fait naître une émotion que l’on n’attendait pas.
Vous ne créez pas des contenus : vous créez des prises de conscience.

Mention pédagogique

Ce projet s’inscrit dans un cadre d’apprentissage.